Nos hénoniers sont enfin de retour !
Après deux années difficiles, les 333 pêcheurs de coques vont de nouveau pouvoir exercer leur activité à partir du 4 août en baie de Somme. Les quotas sont fixés, pour le moment, à 90 kg par jour et par pêcheur titulaire d’une licence.
Un coquillage emblématique de la baie de Somme
La coque est un bivalve qui vit enfoui à quelques centimètres sous le sable ou la vase, dans la zone intertidale (zone entre la marée haute et la marée basse). Elle affectionne les eaux fraîches, qui peuvent être saumâtres. Cependant, son abondance reste très dépendante des conditions climatiques.
En juin 2023, une vague de fortes chaleurs combinée à de petits coefficients de marée et à des marées basses survenant en milieu de journée (entre 12h et 14h) a provoqué la mortalité quasi totale du gisement. Alors que les pêcheurs espéraient reprendre leur activité à l’automne 2024, le nouveau gisement a lui aussi souffert des températures élevées du mois d’août, retardant encore la reprise.
Cette année, la saison s’ouvre donc un peu plus tôt. Les quotas pourront être ajustés en fonction de l’évolution du gisement dans les prochains mois.
Quoi qu’il en soit, cette réouverture représente une excellente nouvelle pour les pêcheurs hénoniers et pour la filière locale.
Le métier de hénonier
Les gisements sont exploités à marée basse ou en eau peu profonde. Les pêcheurs s’y rendent à pied, en vélo (sans selle ou électrique) ou en tracteur. Ils sont munis d’une griffe comme outil de fouille et d’un crible, appelé venette, pour ne garder que les coques de taille réglementaire : 2,7 cm. Ils vendent ensuite leurs coques aux mareyeurs, qui pour la majorité partent en conserverie espagnole, où elles sont particulièrement appréciées.
Pour en savoir plus sur la pêche aux coques en baie de Somme :
Update !
Si la pêche a bien ouvert lundi 4 août… elle s’est refermée presque aussitôt ! Sur place, les pêcheurs ont rapidement constaté : les coques n’étaient plus au rendez-vous.
Petits coefficients de marée, températures légèrement supérieures aux normales saisonnières : les gisements n’ont pas résisté. Peu d’individus atteignaient la taille réglementaire, et la majorité n’a pas survécu. Un nouvel épisode de mortalité a ainsi été observé, représentant un coup dur supplémentaire pour nos hénoniers.
Pour l’heure, l’ouverture est reportée. Les gisements feront l’objet d’un suivi attentif afin d’envisager, si les conditions le permettent, une reprise en septembre. Mais la coque reste un mollusque sensible aux variations climatiques, et l’état des populations peut évoluer de manière très aléatoire
BASUYAUX Elisa
